Les trois monstres Marie, Christophe et Solène partent à la
rencontre des petits dragons de l’école La Fontaine perchée sur la montagne
brumeuse du Haut du lièvre. Pour célébrer le 31 octobre placé sous le
signe des vacances à Nancy, ils ont choisi d'illustrer Halloween (avec un peu
de retard) à travers le thème de la peur.
A
peine le temps de se transformer en monstres couverts de cicatrices et de
décorer la salle que déjà les enfants pénètrent dans l’antre des conteurs
d’histoire. Et cric, et crac, je sors une histoire de mon sac… L’histoire
refuse de sortir, que se passe-t-il ? Serait-elle ensorcelée ? La
formule est de nouveau prononcée et c’est « Un monstre très spécial »
qui sort du sac.
Les trois petits monstres Bougon, Ronchon et Grognon se disputent sans cesse pour savoir qui est le plus méchant de tous les monstres. Les trois petits amis, animés par les mains agiles de Marie, décident de créer le plus GRAND et le plus MÉCHANT de tous les monstres pour régler la question. Tout à coup, un homme, le visage bandé, entre dans la salle telle une momie. Les enfants sont surpris et un peu effrayés. Ils rient tout en criant et n’osent quitter ce surprenant personnage des yeux, on n'est jamais trop prudent avec les monstres... Mais revenons à notre histoire, les trois amis veulent faire vivre leur terreur. Ils l’exposent donc à la foudre. Alors que dans le livre notre mini Frankenstein, prénommé Monstre, vient à la vie, dans la salle le monstre bandé est alors raccordé à une batterie. Va-t-il retirer ses bandages ?
Et oui ! Christophe révèle son visage
recousu et, comme dans l’histoire, ouvre la fenêtre pour goûter au bonheur
d’être en vie. Il salue les araignées, les chauves-souris et même les serpents.
Bougon, Grognon et Ronchon sont surpris et déçus : ce n’est pas un vrai
monstre, il est gentil ! Il dit même « Berci ! » pour la
vie qu’on lui a donnée. Soudain, Monstre s’énerve, sort du manoir et entre dans
une boulangerie. Les trois amis se lancent dans une course effrénée pour le
rattraper. Cette folle poursuite se conclut sur une plage, au soleil couchant,
où chacun oublie qu’il est un monstre. Les enfants, surpris et émerveillés par
cette petite mise en scène, redemandent une histoire.
Nos trois monstres conteurs
d’histoire se transforment alors en trois brigands munis d’une hache (en
plastique bien sûr). Et cric, et crac, je sors une histoire de mon sac :
apparaissent alors « Les trois brigands » de Tomi Ungerer. Les
enfants ne sont pas rassurés par ces trois présences noires qui se dressent
devant eux ; mais, rapidement, Marie leur souffle un indice sur l’histoire
qui les rassure « malgré leur apparence ils sont très gentils »…
Vraiment ? L’histoire commence, nos brigands volent, pillent, effraient
les passants. Mais un jour, la diligence qu’ils tentent de détrousser est vide.
Pas d’or, pas de bijoux, pas la moindre trace de trésor. La seule chose que
transporte ce carrosse est une petite orpheline, Tiffany.
Les brigands décident
de l’emmener, puisqu’il n’y a pas d’autre richesse. Et pourtant, ils ne savent
pas encore que cette petite fille sera leur plus grand trésor. Ils prennent
grand soin de l’enfant mais la fillette est curieuse : « Qu’allez-vous
faire de tous ces trésors ? ». Les brigands se sentent un peu bêtes,
ils n’y ont jamais pensé. Ils ont passé leur vie à piller et voler sans but
précis. La triste histoire de Tiffany va les inspirer: une maison, immense,
GIGANTESQUE. Mais pourquoi faire ? Pour y accueillir des orphelins bien
sûr. Leur changement subit de carrière et leur soudaine bonté ne tardent pas à
s’ébruiter et ils reçoivent de plus en plus d’enfants. Les brigands qui
effrayaient les enfants se révèlent finalement être leurs protecteurs.
Encore
un peu de temps et d’attention pour une troisième petite histoire : « Nina
Cradibouille et la robe formimaléfique ». Nina est une petite sorcière qui
veut se fabriquer la plus belle robe…Pas si simple. Après plusieurs essais, elle
finit par trouver LA robe de ses rêves composée de serpents et de poissons. La
mode est tout à fait particulière au pays des sorcières.
Le
temps de lire quelques histoires de manière plus individualisée et la montre
sonne la fin du cérémonial. Il faut saluer les petits fantômes qui ne sont pas
encore retournés hanter la salle de jeu et reprendre le tram fantôme pour
redescendre parmi les zombies citadins.
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