samedi 18 octobre 2014

Jeudi 16 octobre – Feuille d’automne



           Brunie et recroquevillée, la feuille exsangue fut décrochée de l'arbre par un coup de vent, suspendue un instant dans les airs, puis déposée lentement à terre. Elle rejoignit ses compagnes qui formaient déjà un tapis confortable et bigarré : jaune, rouge ou violet tacheté de brun ou de vert persistant. Sèches et friables ou encore souples et douces, elles confirment la présence bien installée de l'automne. 
 
C'est ce que le petit poisson de l'histoire n'avait pas compris : les canards ont migré, le têtard s'est transformé, le castor est occupé, les nénuphars sont fanés, il ne peut plus s'amuser... Mais il croit bientôt apercevoir un nouveau compagnon de jeu qui n'est pas très bavard : celui­-ci reste à la surface de l'eau et, obstinément muet, se laisse entraîner par le courant. La curiosité piquée au vif, le petit poisson pointe son nez hors de l'eau... et peut alors contempler la venue colorée de l'automne, qui avait rendu ses amis si bizarres et parsemait l'eau de petites feuilles, qui, depuis les profondeurs, faisaient penser à... d'autres poissons !


Mais les enfants, eux, ne s'y sont pas trompés et ont tout de suite deviné de quoi il s'agissait ! Ils ont d'ailleurs bien apprécié de pouvoir se passer de main en main les feuilles de différentes formes et couleurs (dont certaines ont fini déchiquetées...) et les deux marrons lisses et brillants soigneusement ramassés à la Pépinière juste avant l'atelier...

Puis la formule magique, annonçant une deuxième histoire, vient calmer les enfants un peu agités: il s'agit cette fois­ci d'un petit garçon, Anton, qui essaie de rassembler toutes les feuilles mortes du parc en un énorme tas. Mais l'une d'entre elles lui donne du fil à retordre : elle s'envole, tournoie, passe entre les branches, se promène au gré du vent automnal, et ne semble pas vouloir se joindre au tas d'Anton... Celui­ci appelle donc ses amis à la rescousse, mais rien n'y fait : elle les nargue et reste inaccessible alors même qu'ils grimpent sur un escabeau pour l'atteindre !

Ils mettent tant de zèle à vouloir l'attraper que, lorsqu'elle arrive finalement (d'elle­même) au sommet du tas, ils finissent par le faire exploser et le transformer en un gigantesque nuage de feuilles, vite dispersé dans le parc... Beaucoup de peine pour peu de chose ! Mais chacun ayant attrapé une feuille au vol, Anton et ses compagnons, tout contents, rentrent prendre un goûter bien mérité chez leurs parents.

Ce que font aussi les impatients du groupe : retour à la garderie pour les dessinateurs en herbe ! Quelques ­uns restent pour une ou deux dernières histoires et un petit échange plus personnalisé puis retournent voir leurs amis et finir leur goûter...




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