Chapeaux
chinois et illustrations de pictogrammes mandarins étaient au programme ce
jeudi après-midi. Après avoir choisi avec le plus grand soin le thème du jour
et choisi deux histoires, nous partons pour le Haut-du-Lièvre, imaginant déjà
les folles aventures rocambolesques qui nous attendent. Car ce jeudi, les
filles continuent sur leur lancée de notre série des contes d’ici et d’ailleurs,
commencée au début de l’année 2015, et c’est donc tout naturellement que la
Chine est venue à son tour s’inviter au programme.
A Sciences Po
déjà, nous préparons de beaux chapeaux reluisant des couleurs de l’Empire du
Milieu, puis nous sommes transportés par la découverte des histoires que nous
allons lire. Arrivés à l’école, je m’inspire photographe. Les enfants, ravis de
nous revoir après 15 jours de vacances bien méritées, sautent sur nos genoux et
nous disent des mots doux au creux de l’oreille. Puis, on s’assoit dans la
nouvelle bibliothèque richement meublée, attendant patiemment notre habituelle
formule magique. « Et cric, et crac, je sors une histoire de mon
sac… » ! « Ca va commencer, chut ! » me chuchote-t-on.
Chapeaux
colorés sur la tête et caractères chinois bien pendants, nous sommes alors
transportés au pays d’un ours japonais. L’automne
de l’ours brun, c’est le titre de l’histoire, nous évoque ce petit ours qui
doit apprendre à chasser. Alors qu’une nuit, sa maman décide de l’emmener
pêcher le saumon, il est convaincu qu’il va attraper le plus grand de tous les
saumons ! Mais alors, que peut bien être ce reflet gigantesque qu’il
n’arrive pas à attraper de ses dents ? C’est le reflet de la lune…
Brillante et magnifique, elle veille sur lui durant sa partie de pêche. On
s’esclaffe alors de rire lorsque l’on comprend ensuite que notre ours brun rêve
de constellation poissonneuse un peu plus tard dans la nuit.
Puis, vient
la pause « toilettes ». On ne comprendra jamais assez pourquoi, dès
qu’on nage dans l’eau, il faut aller faire un tour au petit coin ! Sur
notre quinzaine de petits bouts de chou, ils ne sont plus que deux pour
démarrer la seconde histoire… Où sont-ils donc passés ? Alors on discute
patiemment, et il paraît que j’ai attrapé la varicelle… Je vais me faire
soigner bientôt, je leur ai promis ! Alors, on compare le T-Shirt d’Oggy et les cafards de notre camarade
mais il s’indigne : « Mais Thomas, les garçons ne sont pas des
cafards ! » Voyons Thomas, il faut réfléchir plus longtemps avant de
parler la prochaine fois.
Alors que notre foule de câlinous revient, Caro sort de son sac la nouvelle histoire : Le pêcheur et le cormoran. Alors qu’ils n’ont rien en commun, les deux individus vont devenir de grands amis. Le cormoran, en effet, aime à pêcher du poisson sur les côtes de la Mer de Chine (ou du Japon pour les nippons^^) et surtout les gros ! Mais, un jour, alors qu’il a attrapé un énorme poisson, ce dernier reste coincé dans sa gorge ; il va s’étouffer, il commence à s’asphyxier, il ne peut le recracher. Quand soudain le pêcheur lui attrape le poisson avec sa canne à pêche et sauve le cormoran ! Encore un qui avait la folie des grandeurs. Désormais, ils se complèteront pour la vie : le cormoran et les petits poissons, le pêcheur avec les gros, chacun s’aidant mutuellement. C’est beau l’amitié.
Déjà le temps
file et nous rigolons à pleines dents avec les enfants. Nous leur proposons de
créer eux-mêmes leur chapeau chinois qu’ils pourront rapporter à la maison.
Alors que certains ont des talents de dessinateurs insoupçonnés, un enfant
préfère se replonger dans la lecture, et d’autres faire preuve d’une
imagination sans nom. Il a bien raison d’enchaîner les lectures et d’en profiter
avec une formidable lectrice pour lui tout seul ! Pendant ce temps, les
autres camarades s’affairent, méticuleux. On aura vu des chapeaux de toutes les
couleurs ! Des artistes sont nés ! Hugo dessine comme un pro et
reproduit à merveille les pictogrammes chinois, tandis que sa voisine réalise
un véritable arc-en-ciel. Après un petit bricolage, on peut se les mettre sur
la tête et nous sommes tous des petits chinois.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire